Gare à Garat

Gare à Garat


Je viens d’acheter un petit opus d’Anne-Marie Garat, Amours de loin, et je me méfie d’elle.

Elle m’avait emmené dans L’enfant des ténèbres, je l’avais abandonné au tiers, épuisé à la fois par l’absence de narrative drive (comme disent les Américains) et par la virtuosité de sa prose. C’en devient énervant, autant de talent pour des histoires qui n’avancent pas. Elle ressemble en cela à Neal Stephenson, qui a une facilité surhumaine pour exposer la complexité d’une scène… mais l’histoire ne progresse pas, si bien que seule la brillance de l’écriture maintient l’attention éveillée. Donc je lirai Amours de loin, de près même, en espérant que sur cette courte distance de 169 pages, Anne-Marie ne m’égarera pas.

Les premières lignes : « Avant que nous ne nous endormions, je veux te raconter quelque chose, à quoi je viens de penser soudain. »

Actes Sud – 7,70 €