Les plus belles bibliothèques du monde…
… sont américaines bien sûr. Des verrières majestueuses, de l’or païen et du bois sombre : voici l’ambiance préférée des Américains pour lire dans les plus belles librairies (pas toutes publiques soi dit en passant) de leur pays. C’est le Guardian qui publie un magnifique portfolio sur le sujet. On entend les mouches voler dans ces photos, non ?
Ces majestueuses photos cachent pourtant une réalité plus violente, celle des petites librairies locales qui ferment, faute de financement. Le même Guardian s’en fait souvent l’écho, aux Etats-Unis comme en Angleterre. La culture est la première victime de la baisse des budgets locaux.
Stephen King, ancien prof d’Anglais a pris la parole pour défendre ce qu’il considère comme des lieux indispensable de la culture. « Pour ma femme et moi, les librairies étaient une ligne de vie à l’époque où nous ne pouvions pas nous permettre d’acheter des livres… c’est tout aussi vrai aujourd’hui pour d’autres. Nous habitons dans un état rural où de nombreuses, la plupart même, des librairies de petites villes n’ont plus un rond. (…) Quand il y a des nids-de-poule dans les routes, les librairies ne sont pas considérées comme prioritaires. Bien sûr, les budgets sont limités, mais cela a toujours été le cas, non ? La question est de savoir comment on améliore l’alphabétisation aux Etats-Unis ; soutenir les librairies des petites villes est le moyen que nous avons choisi, ma femme et moi, pour agir. Nous vivons dans une société où nombreux sont ceux qui pensent que les bibliothèques et autres explorations culturelles, (…) comme le slam ou les concerts gratuits, sont d’importance mineure. Comme si apprendre à penser s’apprenait spontanément, que c’était aussi facile qu’apprendre à marcher. Croyez-moi, ce n’est pas le cas. Apprendre à penser est le résultat d’un dur travail et d’efforts réguliers« .
Tiens, toute cela me rappelle la belle bibliothèque qui apparait au début du film Howl, consacré au poème éponyme d’Allen Ginsberg et le procès qu’il a provoqué pour atteinte aux bonnes moeurs. Ca n’a rien à voir avec le sujet de ce post, mais c’est l’occasion : relisez ou écoutez ce poème, il est toujours d’actualité !